Les ensembles brushless

Un ensemble brushless assure exactement la même fonction qu'un couple variateur / moteur classique. Bien que leur fonction essentielle soit identique, le principe de fonctionnement de ces deux technologies est extrêmement différent. D'où un vocabulaire parfois différent :

arrow Brushless

Brushless signifie "sans balais", ce qui distingue ces moteurs de leurs "ancêtres" à charbons (ou balais). Sans rentrer dans les détails, un moteur à balais s'use du fait des contacts permanents entre ses éléments (charbons, collecteur). Par conséquent, certains moteurs sont démontables pour permettre cet entretien (les SuperStock par exemple) alors que d'autres sont scellés (Mabuchi 540, Sport Tuned) : ces derniers sont donc bons à jeter quand l'usure interne altère leur performance. A l'opposé, les moteurs brushless ne s'usent pas (pour ainsi dire) car il n'y a pas d'éléments en contact : à ce titre, ils peuvent être considérés comme des moteurs qui ne nécessitent aucun entretien ni aucune maintenance.

arrow Ensemble brushless (ou "combo")

Désigne un ensemble contrôleur + moteur. Avec la technologie brushless, en particulier en mode "sensored", l'association entre le moteur et le contrôleur est importante, d'où une nette préférence pour des systèmes "complets" conçus spécifiquement pour travailler ensemble. C'est ici que la distinction francophone entre contrôleur et variateur atteint ses limites : certains "contrôleurs" brushless sont capables de gérer des moteurs brushed, ce qui les rendraient éligibles à l'appellation "variateurs". On s'y perd laughing.

Attention : un moteur brushless possède 3 câbles à connecter au contrôleur. Ne brancher que 2 câbles fera griller le moteur. Les variateurs acceptant à la fois les moteurs classiques à charbons et les moteurs brushless comportent toujours 3 câbles, dont seulement 2 sont à brancher sur un moteur à charbons.

Les ensembles brushless Tamiya :

 

45047 TBLE-01S

Tamiya 45047 TBLE-01S

45057 TBLE-02S

Tamiya 45057 TBLE-02S

 

J'ai volontairement omis les systèmes Transpeed (TRF) ainsi que les premiers combos brushless Tamiya qui étaient sensorless (voir celui de ma TA-04 TRF). Les deux modèles présentés ci-dessus sont sensored, comme l'atteste le S final dans les références. Le second variateur supporte des moteurs brushless moins puissants que le premier, mais il est compatible avec des moteurs classiques à charbons (jusqu'au Sport Tuned).

Il faut maintenant revenir sur une notion spécifique aux systèmes brushless : 

arrow Sensored / Sensorless

Il s'agit d'un capteur supplémentaire qui relie le moteur au contrôleur (le câble à gauche sur la deuxième photo). Il permet au contrôleur de connaître en permanence la position des éléments internes du moteur et ainsi d'en assurer un contrôle plus précis. L'effet très notable est d'adoucir le fonctionnement du moteur qui délivre sa puissance de manière beaucoup plus progressive que sur un système sensorless, en particulier à bas régime.

A savoir : un moteur sensored doit impérativement être contrôlé par un variateur sensored. Un moteur sensorless peut être contrôlé par un variateur sensored ou sensorless. 

A savoir aussi : par convention, tous les fabricants de moteurs brushless indiquent une puissance en T pour les moteurs sensorless (comme les moteurs à charbons : 9T, 13T etc). Pour les moteurs sensored, on utilise des .5T (10.5T, 17.5T etc). A ma connaissance, seul Tamiya a brisé cette convention avec son moteur 54275 TBLM-01S 16T. 

arrow Comparaison Sensored / Sensorless

Précédemment, nous avons vu la notion de T appliquée aux moteurs à charbons. Les moteurs brushless utilisent un principe équivalent : moins il y a de T, plus le moteur tourne vite. Mais la comparaison s'arrête là. De plus, il existe une différence de performance entre les moteurs à capteur (sensored) et les moteurs sans capteur (sensorless).

Voici un document qui propose une comparaison directe entre les moteurs sensored et sensorless Tamiya. On peut s'en inspirer pour comparer des moteurs sensored et sensorless de marques différentes, en n'oubliant pas que deux moteurs de deux fabricants différents pourtant annoncés avec des caractéristiques semblables peuvent offrir des performances différentes.

 

 

arrow Spécifications des moteurs brushless

Au-delà des T annoncés par les fabricants, la puissance des moteurs brushless est le plus souvent exprimée en Kv. Ce chiffre indique le nombre de tours par minute auquels le moteur tourne quand il est alimenté à 1 volt. Plus il y a de Kv, plus le moteur est puissant... ou pas. En effet, la valeur Kv indique le nombre de tours/minute (donc la "puissance"), mais elle doit être multipliée par la tension d'alimentation. Ainsi, un moteur annoncé à 2200Kv peut tourner à 15.840 trs/min sous 7.2v (soit un peu plus vite qu'un Mabuchi 540), à 16.280 trs/min sous 7.4v (accu LiPo 2S) ou encore à 24.420 trs/min sous 11.1v (accu LiPo 3S). Bien entendu, dans l'hypothèse où le moteur (et le variateur) supporte ces tensions (beaucoup se limitent à 2S, soit 7.2 ou 7.4v selon le type d'accu).

La valeur en Kv a donc son importance, mais la tension d'alimentation est le facteur prépondérant. C'est d'ailleurs en jouant sur la tension que les moteurs brushless rivalisent en performance avec les moteurs thermiques (pour ne pas dire que ces derniers sont désormais dépassés), y compris dans les catégories les plus lourdes (1/8ème et 1/5ème).

 

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