La plateforme M-Chassis

Le nom de cette plateforme signifie mini châssis : difficile de faire plus simple. Elle est apparue en 1994 et son succès auprès du public ne se dément pas depuis sa création.

Voici l'arbre généalogique de cette plateforme qui continue d'évoluer :

 

Le châssis M-01 (1994)

Tamiya M-01 Chassis

Le châssis M-02 (1995)

Tamiya M-02 Chassis

Le châssis M-03 (1998)

Tamiya M-03 Chassis

Le châssis M-04 (1999)

Tamiya M-04 Chassis

Le châssis M-05 (2009)

Tamiya M-05 Chassis

Le châssis M-06 (2010)

Tamiya M-06 Chassis

Le châssis M-05Ra (2010)

Tamiya M-05Ra Chassis

Le châssis M-05vII (2014)

Tamiya M-05vII Chassis

 

Le génie de Tamiya pour cette plateforme a été de la concevoir dès le départ de manière modulaire : il n'y a en effet pas 6 générations, mais seulement 3. Les châssis portant un numéro impair sont des tractions alors que les pairs sont des propulsions. Mieux encore, les 3 générations de M-chassis sont déclinées en versions courte, moyenne et longue afin d'autoriser différents types de carrosseries. Seule exception : le M-04 n'existe qu'en versions moyenne et longue. A noter que le M-05 introduit 2 variantes : la version Ra pour Rallye avec des pneus spécifiques et des protections en lexan pour le châssis, et la version II qui consiste en une modification de la partie centrale du châssis afin de pouvoir accueillir les nouveaux accus LiPo de format rectangulaire (en plus du format stick habituel).

La modularité est telle qu'une seule grappe de pièces diffère entre les versions traction et propulsion de la première génération (M-01 / M-02, ce n'est plus le cas par la suite). Ceci permet de très simplement passer d'un modèle traction à un modèle propulsion uniquement en inversant la position des cellules avant et arrière (et selon les cas, en modifiant la longueur des renvois de direction). A noter qu'avec cette première génération, il est très simple de greffer deux cellules motrices sur un châssis pour obtenir ainsi un châssis bimoteur à 4 roues motrices.

La deuxième génération M-03 / M04 va apporter une amélioration significative du comportement du châssis en piste et de sa robustesse générale, notamment grâce au retour à une suspension plus classique et moins exposée aux chocs.

La troisième génération M-05 / M-06 marque une différence encore plus importante entre le châssis traction et la version propulsion car les architectures sont totalement différentes. Le M-05 introduit une variante Rallye qui a été déclinée sur peu de modèles : a priori, la pratique du rallye en M-Chassis semble une spécialité limitée à quelques pays en Asie du Sud-Est, mais elle ne semble pas généralisée. La version II du châssis est simplement une mise à jour pour tenir compte de l'évolution des accus modernes.
Concernant le M-05 par rapport au M-03, les améliorations se concentrent avant tout sur une meilleure répartition des masses, et notamment un abaissement très sensible du centre de gravité du châssis. Néanmoins, ces améliorations ne sont pas flagrantes en piste et n'occasionnent pas de différence notable de performance. Le M-06 introduit un moteur placé en porte-à-faux arrière, ce qui améliore grandement la transmission de la puissance au sol et le comportement général du châssis par rapport au M-04.

De manière plus générale concernant la plateforme M-Chassis, les empattements disponibles sont strictement identiques d'une génération à l'autre. Ainsi, toutes les versions courtes ont un empattement de 210mm (pas de suffixe), les moyennes de 225mm (versions M) et les longues de 239mm (versions L). Les fans, mais aussi Tamiya qui ne s'en prive pas, peuvent adapter pratiquement toutes les carrosseries de la plateforme sur les différentes générations comme c'est le cas avec l'Alfa Romeo Giulia Sprint GTA et la Volkswagen Beetle qui sont proposées sur les châssis M-02, M-04 et M-06. 

La plateforme compte plusieurs modèles dont les carrosseries sont extraordinaires et extrêmement appréciées par le public :

 

58149 Rover Mini Cooper

Tamiya 58149 Rover Mini Cooper

58158 Fiat Abarth 1000 TCR

Tamiya 58158 Fiat Abarth 1000 TCR

58168 Alpine A110

Tamiya 58168 Alpine A110

58173 Volkswagen Beetle

Tamiya 58173 Volkswagen Beetle

58187 Alfa Romeo Giulia Sprint GTA

Tamiya 58187 Alfa Romeo Giulia Sprint

 

Heureusement, d'autres carrosseries moins raffinées existent et permettent de faire la course sans trop d'état d'âme laughing Car le M-Chassis, c'est avant tout un plateforme de loisir, mais elle se prête extrêmement bien aux courses, en particulier depuis la 2ème génération dont le châssis est plus robuste. Généralement, les courses sont organisées avec un moteur imposé, soit le Mabuchi 540 d'origine, soit le Sport Tuned ou le GT-Tuned sorti récemment : dans tous les cas, des moteurs plus puissants sont possibles mais la puissance a du mal à passer au sol ce qui annihile presque entièrement leur intérêt. Et c'est là tout le charme du M-Chassis : quelle que soit la génération de châssis traction (M-01 / M-03 / M-05), les seuls qui soient réellement alignés en course, le rapport de transmission est identique. Les performances brutes sont donc les mêmes à moteur identique, bien que le comportement en piste des M-03 / M-05 soit bien plus stable que celui du M-01.

 

Conclusion sur la plateforme M-Chassis

La plateforme M est un véritable succès qui ne s'est jamais démenti depuis son lancement en 1994, à la fois grâce au plaisir qu'elle procure en termes de pilotage et grâce aux extraordinaires carrosseries que Tamiya a su proposer sur cette plateforme. L'engouement est tel qu'il existe des compétitions officielles spécifiquement pour cette classe de châssis dans plusieurs pays.

Bien que le nombre total de modèles soit relativement faible comparé à d'autres plateformes exploitées de manière beaucoup plus intensive, le M-Chassis est l'une des marques de fabrique de Tamiya depuis 1994. Une spécificité, un micro-marché très actif depuis ses débuts et qui n'a jamais cessé de l'être. Il est vrai qu'après avoir participé à une course de M-Chassis, rares sont les pilotes qui repartent déçus d'un si joyeux moment. Car il faut bien avouer qu'une course de M-Chassis est un peu particulière : certes, il existe un enjeu, comme dans toute compétition. Mais la vivacité du châssis provoque inévitablement des situations cocasses dès lors que plusieurs modèles roulent ensemble : généralement, les pilotes alternent les moments de concentration pour maîtriser leur modèle et les périodes de fou rire (notamment au 1er virage en bout de ligne droite). Contrairement à d'autres châssis, les conséquences sont presque toujours bénignes en cas de choc. En ce qui concerne la durabilité des carrosseries en revanche, c'est très variable, mais généralement court laughing.  Bien entendu, il est possible de se prendre au sérieux comme dans toutes les courses dans toutes les catégories, mais c'est se priver du facteur "fun" que procure un M-Chassis.

 

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