La carrosserie de la Ferrari 312T3

Après inspection, la carrosserie est en parfait état hormis qu'elle n'a pas été peinte et que le rouge a quelque peu terni. Malheureusement, ce sont les pièces chromées qui ont le plus souffert car l'aileron avant a visiblement subi quelques impacts et les montants latéraux de l'aileron arrière sont manquants. De plus, certaines pièces devront être recollées, le pilote a besoin de quelques couleurs et je vais devoir trouver comment remplacer les attaches manquantes.

Avant de renter dans le détail, comparons le modèle exposé dans les vitrines du musée Tamiya avec mon modèle à son arrivée :

 

Tamiya 58011 Ferrari 312T3

Tamiya 58011 Ferrari 312T3

 

Sticker festival ! Le modèle étant livré avec deux carrosseries, il y a donc également deux planches d'autocollants. A peu de choses près, tout est là : heureusement qu'il n'y avait pas de masques de vitres...

Au milieu de cette forêt d'autocollants, on peut toutefois noter une erreur : le nom du pilote est Gilles Villeneuve alors que le numéro 11 était celui de Carlos Reutemann. C'est un détail, mais il fallait s'en rendre compte au milieu de cette pagaille.

Bref, devant l'ampleur de la tâche, j'ai préféré commencer par la mise en peinture du pilote que je pensais plus simple. Mauvaise pioche : si le corps du pilote ne pose pas beaucoup de problèmes, la peinture du visage (ou du peu qui apparaît dans le casque) est toujours un moment que je redoute. Mais pire encore : la décoration du casque de Gilles Villeneuve est extrêmement complexe. Et devinez quoi ? Cette fois, pas d'autocollant, tout doit être peint à la main sauf les sponsors.

J'ai fait de mon mieux mais je n'ai vraiment pas le talent qu'il faudrait pour un résultat réaliste. Au passage, vous noterez un petit détail amusant en prêtant attention au nom exact du pilote qui figure dans la notice :

 

Tamiya 58011 Ferrari 312T3 Driver

Tamiya 58011 Ferrari 312T3 Driver

 

A présent, retour sur le panneau publicitaire : j'ai décidé de décoller tous les autocollants superflus ou mal placés. Malheureusement, malgré toutes mes précautions, des autocollants vieux de plus de 30 ans souffrent beaucoup au cours d'une telle opération : outre le risque de déchirement, des craquelures apparaissent dans les décors car l'encre a séché et n'est plus assez souple pour subir la torsion de l'autocollant.

Après cette opération, j'ai nettoyé la carrosserie avec le produit Tamiya 87118 Polycarbonate Body Cleaner. C'est normalement prévu pour nettoyer une carrosserie en lexan, voire pour enlever de la peinture sur ce support (ça ne fonctionne que dans certaines conditions), mais je l'ai trouvé particulièrement efficace pour enlever toute trace de colle laissée par le décollage des autocollants. Attention toutefois à ne surtout pas l'utiliser sur les pièces chromées car le produit attaque cette finition. En revanche, le WD-40 s'est révélé utile pour traiter les parties chromées : il est toutefois impératif de réaliser un test au préalable sur une surface non visible pour s'en assurer.

A présent, le moment de vérité : comment repositionner des autocollants vieux de 30 ans qui ne collent plus et qui sont complètement repliés sur eux-mêmes suite à leur dépose ? J'ai testé deux techniques qui donnent des résultats assez satisfaisants :

  • Scotch + colle : l'idée est ici de coller une bande de scotch transparent (ou invisible) sur le dos de l'autocollant, de la découper à la forme du motif, puis d'appliquer de la colle sur la face lisse du scotch pour l'appliquer sur la carrosserie. Avantage : la bande de scotch va permettre de rigidifier l'autocollant, limitant voire éliminant le fait qu'il se replie sur lui-même. Inconvénient : la bande de scotch crée une épaisseur supplémentaire et l'autocollant devient plus saillant sur la carrosserie.
  • Colle uniquement : on zappe la partie scotch pour appliquer la colle directement sur l'autocollant. Avantage : pas de sur-épaisseur due à la bande de scotch. Inconvénient : l'autocollant reste replié sur lui-même et il est beaucoup plus difficile de le positionner sur la carrosserie. Les extrémités de l'autocollant seront par ailleurs plus difficiles à plaquer sur la carrosserie mais il est possible de rajouter un discret morceau d'autocollant transparent pour assurer le placage des extrémités. 

Grâce au nombre impressionnant d'autocollants superflus, j'ai pu tester différentes colles : les meilleurs résultats ont été obtenus avec les bâtons UHU Stic. La fine ligne blanche sur le bas de caisse est un autocollant découpé sur le bord d'une planche de décals restant d'un précédent projet. Et voici ce que ça donne en images : 

 

Tamiya 58011 Ferrari 312T3 Stickers

Tamiya 58011 Ferrari 312T3 Stickers

 

Le bâton de colle UHU Stic possède trois avantages : la colle est transparente, elle ne coule pas et les traces s'enlèvent facilement avec le produit Tamiya 87118 Polycarbonate Body Cleaner. En nettoyant, attention toutefois à ne surtout pas déborder sur les autocollants car le produit attaque l'encre. 

Après la question des autocollants, je me suis attaqué aux détails : peinture du moteur, de la boite à air (la protubérance derrière le casque du pilote), de la ligne blanche ceinturant le cockpit et des rétroviseurs. 

 

Tamiya 58011 Ferrari 312T3 Decoration

Tamiya 58011 Ferrari 312T3 Decoration

 

Hormis les rétroviseurs peints avec de la TS-8, j'ai utilisé des peintures acryliques Tamiya (X) pour tout le reste. Ce qui inclue le blanc pour compléter les autocollants latéraux de la boite à air et la ligne blanche qui entoure le cockpit. En ce qui concerne les trois autocollants n°12, je les ai trouvés sur la planche référence 66453.

Le résultat final n'est bien entendu pas parfait : les autocollants qui n'étaient déjà pas tous en grande forme ont subi quelques tortures supplémentaires dans les opérations de décollage puis recollage. L'ensemble est cependant plus conforme à la décoration originale. Dans l'idéal, outre une planche de décals neuve, il aurait fallu en profiter pour peindre la carrosserie : malheureusement, les grands autocollants blancs ne pouvaient pas être décollés sans fortement compromettre leur remise en place. Et non, je n'ai pas eu le courage de les peindre à la main.

Il restait à refaire les fixations de la carrosserie :

 

Les fixations d'origine

Tamiya 58011 Ferrari 312T3 Body Mounts

Les fixations "maison"

Tamiya 58011 Ferrari 312T3 Body Mounts

 

Les fixations longues à gauche des photos correspondent aux points de fixation arrière. Je n'ai retenu que le principe et utilisé ce que j'ai trouvé de plus approchant dans ma quincaillerie pour remplir cette fonction.

En revanche, je n'ai trouvé aucune solution satisfaisante pour refaire les montants latéraux de l'aileron arrière : il faut trouver à la fois le matériau, une solution pour le chrome et des fixations car elles sont également manquantes sur mon modèle. Malheureusement, ces pièces resteront définitivement manquantes.

Il est temps à présent de réinstaller la carrosserie sur le châssis :

 

Tamiya 58011 Ferrari 312T3

Tamiya 58011 Ferrari 312T3

 

Le résultat est assez satisfaisant et ma première impression a été de me dire qu'il y avait "plus de carrosserie" sans la forêt d'autocollants avec laquelle elle est arrivée. Maintenant, direction la piste !

 

Première sortie avec la Ferrari 312T3

Rendez-vous pris, toujours avec mon ami David de RC 4 Old Nuts et toujours sur notre piste habituelle pour tester le modèle. La Ferrari 321T3 est plutôt massive, mais tout à fait en rapport avec son poids : c'est du vintage, ça se voit et ça se sent quand on la porte pour la poser sur la piste. 

 

Tamiya 58011 Ferrari 312T3

Tamiya 58011 Ferrari 312T3

 

Il se dégage une indéniable impression de solidité avec ce modèle, et après les premiers tours de roues, l'impression se confirme. Pas question pour autant de pousser les gaz à fond : le moteur Mabuchi 540 est un véritable monstre de puissance dans ce modèle. Sans limite sur la radio, la voiture est strictement incontrôlable si on tente de pousser la gâchette au-delà de la moitié de sa course : la faute à l'absence de différentiel, à des pneus qui ne sont plus de la première jeunesse, mais aussi à la puissance du moteur. Concrètement, soit il faut brider la puissance du moteur à 50% via les réglages de la radio, soit monter un simple Mabuchi 380. 

Néanmoins, après avoir bridé la puissance et appris à accélérer très progressivement en sortie de courbe pour ne pas partir en tête à queue, la Ferrari 312T3 s'avère plaisante à piloter : 

 

Tamiya 58011 Ferrari 312T3

Tamiya 58011 Ferrari 312T3

Tamiya 58011 Ferrari 312T3

Tamiya 58011 Ferrari 312T3

Tamiya 58011 Ferrari 312T3

 

Malgré des pneus qui n'offrent plus qu'une adhérence symbolique, le comportement de la Ferrari 312T3 est étonnamment sain et équilibré pour un modèle de cet âge. J'avoue que je serais très curieux de tester ce modèle équipé de pneus mousse sur une piste à très forte adhérence (moquette notamment) : hormis son poids de paquebot comparé aux châssis modernes, je pense qu'il pourrait s'avérer assez surprenant. Si jamais j'en ai l'occasion, je mettrai cet article à jour. 

 

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